George-Alain (suite)
Révolté, Gigi se mit en colère, et décida de partir : il rassembla ses affaires et sauta par la fenêtre. Quand il fut dehors, il faisait nuit et l’arbre pleura de plus belle en le voyant partir. Il avança dans la nuit, mais très rapidement il eut les pieds en compote, alors il hésita à rebrousser chemin et à continuer sa misérable vie ou à partir vers l’inconnu. Finalement, il se décida à poursuivre son chemin. Malgré ses pieds qui le faisaient souffrir, il marcha longtemps puis s’effondra au pied d’un arbre et s’endormit sans manger. Cette nuit-là, il rêva d’un bon gros morceau de gruyère tout fondant avec un grand verre de lait de vache frais et crémeux. Malheureusement ce doux rêve se termina au matin avec une folle envie de manger.
Pour calmer sa faim, il reprit sa marche. Pendant qu’il marchait, il entendait de drôles de bruits, il se retourna et aperçut une petite queue qui dépassait d’un buisson. Alors, Gigi s’approcha, sans bruit, et vit un raton plus vieux que Norbert. Il avait une canne, et une sorte de pyjama bleu. Il était petit, grassouillet et noir comme un geai. Et il lui dit en bégayant : «Bon-Bonjour, je je m’appelle George- Alain, et et vous ? »     « N’ai pas peur, je ne suis qu’un vieux philosophe, et je m’appelle Abraham » lui répondit le vieux raton.     Rassuré Gigi lui raconta son histoire et Abraham vit sa détresse, il lui dit :     « Tiens, ce manteau est magique : il peut voler, rendre invisible et faire plein d’autres choses, ou tout simplement il peut être un manteau. »

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