Le tambour

   Un vieux monsieur allait toutes les nuits sur le toit d'un hôtel, habillé de sa chemise de nuit et de son bonnet. Il prenait avec lui un tambour et des baguettes pour imiter différents bruits : certaines nuits, il imitait des pas, et d'autres nuits la pluie ou la grêle. Ça l'amusait beaucoup surtout quand des gens se réveillaient.
Le tambour 1
Le tambour 2
   Dans l'immeuble en face une grand-mère tricotait toutes les nuits. Elle voyait le vieil homme sur le toit. Elle pensait qu'il était méchant de vouloir réveiller les autres toutes les nuits. Les premières nuits elle le laissa faire parce qu'il ne jouait pas très fort. Mais une nuit le monsieur énerva vraiment la vieille dame : non seulement il jouait de plus en plus fort mais il faisait plusieurs bruits en même temps. Alors la dame en eut assez et même plus qu'assez.
   Elle avait une chaise magique qui lui permettait de voler : elle décida de l'utiliser pour aller sur le toit derrière le vieux monsieur. Elle voulait lui faire peur en imitant la sorcière de la nuit. Or cette nuit-là un ramoneur travaillait sur le toit, et la dame crut que c'était le vieux monsieur. Elle s'approcha doucement mais l'homme eut tellement peur qu'il tomba du toit. Avant qu'il ne tombe par terre, la dame le rattrapa très vite et lui jeta un sort pour qu'il oublie tout ça. Le ramoneur continua à travailler et la vieille dame repartit en suivant, comme si rien ne s'était passé.
Le tambour 3
   Pendant ce temps, le vieux monsieur continuait de taper sur son tambour. La vieille dame s'énerva encore une fois, mais cette fois-ci elle lui jeta un sort pour être sûr de ne pas se tromper de personne. Le sort consistait à ce que seul le vieux monsieur entende le bruit du tambour, comme ça il pouvait continuer à jouer sans gêner quelqu'un.
Le tambour 1
   Depuis ce jour, la vieille dame tricote tranquillement chaque nuit et rigole en regardant le vieil homme qui tape comme un sourd sur son tambour et qui ne comprend pas pourquoi ça ne réveille plus personne.
Le tambour 2

FIN

Ana G.


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