Macabre découverte

Macabre découverte
   Gérard alla chez son frère Sébastien le jour de son anniversaire, pour lui offrir un cadeau. Mais en arrivant il vit la porte entre ouverte et entra un peu inquiet. Il découvrit son frère qui gisait par terre dans le salon, plein de sang, et des douilles de cartouches étaient éparpillées sur la moquette. Dans le silence, il entendit une porte claquer et il paniqua en pensant qu'il y avait toujours quelqu'un dans l'appartement. Une fois qu'il se fut convaincu qu'il était seul et qu'il se fut calmé, il appela la police.

   Très rapidement, plusieurs voitures de police arrivèrent : des enquêteurs, un médecin légiste et un photographe. Gérard était complètement sonné et n'arrivait pas à répondre aux questions que lui posait un inspecteur. Le médecin légiste lui donna un calmant et lui demanda d'aller se reposer dans la chambre de Sébastien. Pendant que Gérard s'endormait, les policiers inspectèrent minutieusement l'appartement de Sébastien et collectèrent tout ce qui leur semblait intéressant : échantillon de sang, douilles, empreintes...

   Deux heures plus tard, Gérard se réveilla et un inspecteur l'interrogea sur Sébastien, son travail, ses loisirs, etc. Gérard ne voyait son frère que deux ou trois fois par an, lors d'un anniversaire ou à noël. Il savait que Sébastien travaillait dans un bar, le bar de chez Florian, dont il donna l'adresse aux policiers, mais à part ça, il ne savait pas très bien ce qu'il faisait ni qui étaient ses amis.
   Les policiers allèrent dans au bar de Florian et le patron leur dit qu'en effet Sébastien avait travaillé chez lui mais qu’il avait démissionné quelques semaines plus tôt parce qu’il s'était engueulé avec Louis, le barman. Celui-ci n’était pas venu à son travail depuis un mois et n’avait pas donné la moindre explication à son absence. Les policiers demandèrent à Florian l'adresse de Louis. Il leur répondit qu'il habitait dans la vieille rue, au numéro 3. Les policiers allèrent à cette adresse où une fille leur ouvrit. Quand ils lui demandèrent où était Louis, elle leur répondit qu'il n'y avait pas de Louis ici. Les policiers comprirent qu'il avait déménagé et ils retournèrent voir Florian.

   Depuis un mois le patron du bar était tout seul à faire le service parce que Sébastien était parti et que Louis ne venait plus. Les policiers demandèrent à Florian si Louis avait une petite amie, de la famille ou des copains, dont il connaissait l'adresse. Florian avait entendu parler d'une tante qui ne vivait pas très loin d'ici, au numéro 52 de la vieille rue, au bout de la rue où vivait Louis. Les policiers allèrent tout de suite chez la tante de Louis. Ils sonnèrent et une femme d'une cinquantaine d'année leur ouvrit la porte

-    Bonjour messieurs. Que voulez-vous?

-    Êtes-vous madame Dupont, la tante de Louis Durand ?

-    Oui. Pourquoi?

-    Nous voudrions son adresse. Nous aurions besoin de son témoignage dans le cadre d'une enquête.

-    Il habite maintenant au 25 de la rue neuve.

-    Merci, au revoir.


   Les policiers allèrent aussitôt à cette adresse et sonnèrent. Personne n'ouvrit, mais ils entendirent quelques pas comme quelqu'un qui marchait très doucement. Un des policiers se rendit compte que la porte était ouverte. Les policiers rentrèrent silencieusement et virent Louis dans le salon qui essayait de se cacher derrière le canapé. Les policiers l'attrapèrent et le firent s'asseoir pour l'interroger. Louis expliqua aux policiers qu'il n'allait plus au bar parce qu'il s'était cassé le poignet et qu'il avait déménagé parce que l'ami qui lui avait prêté l'appartement en avait maintenant besoin. Comment se faisait-il qu'il n'avait pas prévenu son patron ? Louis commença à s'énerver en disant que son patron était con, qu'il ne comprenait jamais rien et qu'il n'était jamais content.

   Pendant que son collègue interrogeait Louis, un des policiers regardait à droite et à gauche dans la pièce. Il s'approcha d'une porte et vit un fusil sur le lit, à moitié caché par les draps. Le policier demanda à Louis s'il avait un port d'armes. Il n'en avait pas. Les policiers emmenèrent le jeune homme et son fusil au commissariat.

   Arrivé là-bas, le fusil fut comparé aux douilles de cartouches qui avaient été trouvées chez Sébastien : les examens démontrèrent que les cartouches avaient bien été tirées par ce fusil-là. Pendant plusieurs heures, le barman refusa d'avouer quoique ce soit.

   Une jeune fille appela au commissariat : c'était la petite amie de Sébastien qui avait appris par Gérard que le jeune homme avait été tué. Elle expliqua que Louis était amoureux d'elle, qu’il n’arrêtait pas de lui tourner autour et qu'il se disputait souvent avec Sébastien qui lui reprochait d’embêter la jeune fille. Après ce coup de fil, les policiers pensaient avoir trouvé le mobile du crime : Louis était jaloux de Sébastien.

   Les policiers recommencèrent à interroger le barman qui finit par avouer qu'il était allé chez le jeune homme dans l'intention de lui faire peur pour qu'il quitte sa petite amie. Mais Sébastien était très amoureux de la jeune fille, et il s'était moqué de lui en lui disant que sa petite amie le trouvait stupide. Louis s'était énervé et avait appuyé sur la gâchette. Au début, il avait tiré à côté de son ami mais Sébastien s'était encore plus moqué de lui, jusqu'au moment où une balle l'avait touché. Il s'était enfui et avait déménagé dans l'espoir qu'on ne le retrouverait pas. Après ses aveux, le jeune homme fut condamné à de longues années de prison.


FIN


Ana G.
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