Mystérieuse disparition

Mystérieuse disparition
   Une nuit où tout le monde dormait, vers dix heures trente, un homme s'introduisit dans une entreprise de travaux publics. Un peu plus tard, on vit un camion sortir de l'entrepôt.

   Le lendemain, un des conducteurs découvrit que son véhicule avait disparu. Or dans ce camion, il y avait tous les outils préparés pour le chantier du jour. Le chauffeur alla prévenir son chef. Celui-ci lui dit qu'il s'était trompé de place et qu'il ferait mieux de le chercher avant qu'il ne s'énerve. Le chauffeur rejoignit ses collègues pour leur expliquer que son camion avait été volé et que leur patron ne le croyait pas. Un ouvrier proposa d'aller prévenir directement la police.

   Le lendemain matin, un homme, monsieur Bernard, téléphona à la police pour leur expliquer qu'il avait vu des choses étranges la nuit où le camion avait disparu. Il avait vu un homme qui essayait d'ouvrir la porte de l'entrepôt, il était tout le temps en train de regarder à droite et à gauche pour voir si personne n'arrivait. Quand l'homme l'avait vu, il avait fait comme s'il cherchait quelque chose par terre et il avait attendu qu'il tourne au coin de la rue pour recommencer à essayer d'ouvrir la porte. Monsieur Bernard s'était caché derrière un mur et il avait observé l'homme qui avait fini par ouvrir la porte. Ensuite, l'homme était rentré dans l'entrepôt et monsieur Bernard avait attendu une demi-heure mais il n'avait plus rien vu. Alors il était reparti chez lui. En lisant le journal, il avait compris que le voleur du camion était peut-être l'homme qu'il avait vu ce soir-là. C'était pour ça qu'il avait appelé la police. Ce qui l'avait étonné, c'était que l'homme portait une cagoule et qu'il avait un bandage à la main gauche. Le commissaire remercia monsieur Bernard pour ses informations qui serviraient à reconnaître le voleur.

   Après ce coup de fil, le commissaire alla comme tous les matins prendre son café au bar de l'hôtel de Bayonne. Comme d'habitude, il discutait avec monsieur Christophe, le propriétaire de l'hôtel, quand il remarqua qu'il avait un bandage à la main gauche. Il lui demanda comment il avait fait pour se blesser à la main. Monsieur Christophe lui raconta qu'il s'était coupé la main en ramassant des morceaux de verre.

   De retour au commissariat, Jean Duballé appela le laboratoire pour leur demander s'ils avaient fini d'examiner la cagoule et le couteau. On lui répondit qu'ils venaient de terminer, mais que on n'avait rien trouvé de spécial. A tout hasard, le commissaire rappela l'entrepôt pour savoir s'ils avaient eu des nouvelles du camion. Le patron lui répondit que le camion n'avait toujours pas été retrouvé.

   L'enquête n'avançait plus du tout, et au bout de quelques jours le commissaire abandonna le dossier puisqu'il n'avait aucune piste. Pendant près d'un mois, on ne trouva nulle trace du camion. Puis un beau jour, on découvrit le camion derrière l'entrepôt mais il était complètement vide, tous les outils avaient disparus.

   Aussitôt, le commissaire reprit l'enquête. Les policiers examinèrent le camion mais ils ne trouvèrent qu'un briquet sous le siège du chauffeur. Jean Duballé retourna à l'entreprise de travaux publics pour demander si le briquet appartenait à un des chauffeurs. Le chauffeur du camion volé reconnut aussitôt son briquet. Le commissaire était déçu parce qu'il n'avait pas plus de piste qu'avant et qu'il n'avait aucune idée où chercher.

   Quelques jours plus tard, le commissaire découvrit, en allant boire son café, que le bar de l'hôtel de Bayonne était fermé pour travaux. Il était surpris parce que le patron lui avait toujours dit qu'il n'avait pas assez d'argent pour refaire son bar. Le commissaire était très intrigué et d'un coup il se rappela que le patron de l'hôtel avait un bandage à la main gauche comme l'homme qui avait été aperçu en train de trafiquer la porte de l'entrepôt. Aussitôt, il appela monsieur Bernard et il lui demanda de venir au commissariat.

   Dès Monsieur Bernard arriva, le policier lui demanda de le suivre à l'hôtel et le présenta à Monsieur Christophe, le patron de l'hôtel, comme étant un ami qui avait aussi un bar à refaire. Pendant que l’hôtelier présentait les travaux, le commissaire fit semblant de recevoir un coup de fil et en profita pour prendre quelques photos du chantier. Après la visite, ils remercièrent le patron de l’hôtel et retournèrent au commissariat.

   Monsieur Bernard déclara aussitôt au commissaire que son ami ressemblait beaucoup à l'homme qu'il avait vu devant l'entreprise de travaux publics. Après avoir remercié Monsieur Bernard, Jean Duballé alla directement à l'entrepôt pour montrer les photos qu'il venait de prendre au patron de l’entreprise qui reconnut immédiatement tous les outils qui étaient dans son camion.


   De retour au poste, le commissaire téléphona à son ami Christophe et lui demanda de le rejoindre au commissariat. Dès qu'il arriva, Jean Duballé lui demanda où il avait eu tous ces outils. Il répondit que c'était un de ses amis qui les lui avait prêtés. Le commissaire lui fit remarquer qu'il avait un drôle d'ami pour qu'il lui prête des outils volés.

   Ensuite, il lui demanda ce qu'il faisait le soir où le camion avait été volé. L’hôtelier lui répondit qu'il regardait à la télé un téléfilm, « L'arrivée des extra-terrestres ». « C'est étrange, remarqua le commissaire, ce film est passé cette semaine à la télévision. Donc vous n'avez pas d'alibi pour le soir du vol. En plus, vous été reconnu par un témoin. Donc, je suis obligé de prendre vos empreintes et un échantillon de votre ADN pour les comparer avec ceux que nous avons trouvé sur les lieux du vol. »

   Monsieur Christophe n'arrêtait pas de dire qu'il n'y était pour rien et qu'il ne comprenait pas pourquoi son ami l'accusait du vol. Malheureusement pour lui, les tests montrèrent que c'étaient ses empreintes et son ADN qu'on trouvait sur le couteau et la cagoule. Devant l'évidence, il avoua que c'était bien lui qui avait volé le camion pour avoir tout ce qu'il lui fallait pour refaire son bar, parce qu'il n'avait pas les moyens de les acheter.

   Le patron de l'entreprise de travaux publics lui proposa un marché : il le laissait terminer ses travaux et il récupérait ensuite ses outils si, pendant les six mois à venir, Richard servait gratuitement le repas de midi à ses cinq employés. Ce n'était qu'à cette condition qu'il acceptait de retirer sa plainte. Richard fut trop heureux de s'en tirer aussi facilement alors il accepta le marché. Le commissaire fut content que l'histoire se termine plutôt bien pour l'hôtelier.


FIN


Mathieu D.
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