D'après les programmes officiels
actuellement en vigueur (ceux
de 2007), « l'enseignement de la grammaire vise à donner
aux élèves une maîtrise plus assurée de la
langue française qui contribue à faciliter
l'écriture et la compréhension de textes complexes. Mais
il a aussi pour objet de développer la curiosité des
élèves sur la langue en les amenant à examiner
des écrits comme des objets qu'on peut décrire,
à prendre conscience que la langue constitue un système
qu'on peut analyser ».
Les textes
sont clairs : ce ne doit pas être «
une série
d'exercices répétitifs mettant en place des
savoirs approximatifs
» ni «
l'usage prématuré d'une terminologie inutilement
complexe. »
Penser
l’orthographe comme un système n’en
réduit pas la complexité mais permet de
l’enseigner
de façon plus rationnelle :
en dégageant les
priorités, en privilégiant
les constantes et les régularités ;
en rendant
possible un
traitement
des erreurs qui ne soit plus seulement une correction des fautes.
Pour apprendre l’orthographe,
l’élève devra :
s’exercer à des
démarches complexes : comparer
l’écrit à l’oral et
l’oral à
l’écrit, fixer les constantes et les variantes,
découvrir et formuler les régularités,
comparer et
associer les mots pour les mémoriser ;
construire
des connaissances lexicales et syntaxiques et les mobiliser pour lire,
écrire et corriger.
C’est une œuvre de longue haleine (dix ans, de la
GS
à la 3e). A
l’école
élémentaire,
l’élève apprend surtout à
monter un
dispositif d’apprentissage de l’orthographe.
L'enseignement
de l'orthographe doit
répondre à trois objectifs majeurs :
amener les élèves à prendre en compte
l'orthographe dans leur écrits ;
les aider à construire des
connaissances orthographiques cohérentes ;
faire évaluer leurs
représentations qui, si elles ne sont pas
travaillées, font obstacle à la progression de
leurs connaissances et à l'appropriation de la norme.